Je vais à la plage

Je vais à la plage

Oui, car la mer, l’océan, ce sont aussi des littoraux, des plages, espace transitionnel entre deux mondes. Et nos corps nus s’immergent prudemment, goûtent les sensations d’apesenteur, tentent l’expérience de l’apnée. Dans l’eau, chacun vit son corps d’une autre manière. Mémoire impensée du liquide amniotique ?

Dès l’enfance, en barbotant, l’on découvre une vie de poissons, de coquillages, d’algues, mais aussi de ces êtres ambigüs qui mettent en doute nos classifications apprises : l’animal, le végétal, le minéral. Ce sont les anémones de mer, les coraux, les méduses, les oursins…

Et puis, la découverte de l’horizon, cette ligne hypothétique qui avance à mesure qu’on voudrait l’approcher, c’est le rêve d’aventure, celui des poètes, des découvreurs, des utopistes, des audacieux.

La mer incarne tous les possibles.

Cartes, aquarelle, 25×50 cm

 

I’m going to the beach

Yes, because the sea, the ocean, are also coasts, beaches, transitional space between two worlds. And our naked bodies immerse themselves cautiously, taste the sensations of fear, try the experience of apnea. In the water, everyone lives his body in another way. Unthinkable memory of the amniotic fluid ?

From childhood, while dabbling, we discover a life of shellfish, seaweed, but also of these beings who question our classifications learned: fauna/flora/minerals. These are sea anemones, corals, jellyfish, sea urchins…

And then, the discovery of the horizon, this hypothetical line that advances as we want to approach it, is the dream of adventure, that of poets, discoverers, utopians, daring.

The sea embodies everything possible.